Structure des Cactées

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Inflorescence de Thelocactus conothele
Thelocactus conothele (Photo : Alain LAROZE)

Les racines

Elles sont très différentes en fonction des conditions d’adaptation locales :

  • Racines tubéreuses, pour stocker l’eau. On les trouve chez les cactées des déserts rocheux ou chez les espèces dont le corps aplati ne peut pas conserver beaucoup d’eau.
  • Racines superficielles très étendues pour utiliser au mieux les courtes et fortes averses. Ce système est présent chez toutes les cactées adaptées aux rivages sablonneux ou aux plaines désertiques.
  • Racines aériennes, en plus des autres racines pour les cactus grimpants.
  • Chez les Épiphytes, présence d’un système radiculaire en forme de cœur.

Le corps

C’est un réservoir d’eau qui possède un épiderme très épais pour ne pas laisser l’humidité s’évaporer. La régulation des réserves d’eau se fait par l’ouverture et la fermeture des stomates. En outre, maintes espèces se protègent de l’action du soleil par un enduit cireux (bleuté), des revêtements subéreux ou des replis (mamelons) de leur épiderme. Sans oublier les épais aiguillons et les poils qui leur procurent de l’ombre.

Légende

1 – Aréoles :
Ce sont des coussinets laineux recouverts d’aiguillons situés à l’extrémité des mamelons, sur la face supérieure des floconnements ou sur les côtés. Ils donnent naissance, pour la plupart, aux fleurs et aux pousses.
2 – Faisceau libéro-ligneux :
Armature verticale interne du corps du cactus, constituée de fibres dures, conduisant les éléments nutritifs et l’eau, des racines aux tissus et au point végétatif du sommet de la plante (pousse).
3 – Fleur
4 – Faisceau libéro-ligneux des pousses latérales :
Ramification du faisceau central, il alimente les pousses latérales et les fleurs sur les aréoles et les axiles. Les axiles sont un creux ménagés entre les mamelons. Comme les aréoles, ils possédent souvent des poils ou de la laine.
5 – Pousse :
Ce sont les “rejets” latéraux qui apparaissent sur les aréoles ou les axiles. On nomme également comme cela les plantules issues de semis.
6 – Tissu aquifère :
Comme son nom l’indique, ce tissu est constitué d’eau et assure le rôle de réservoir.

Les fleurs

Elles apparaissent chez de nombreux cactus dès la deuxième ou troisième année, chez d’autres à partir d’une certaine taille ou d’un age déterminé. Les fleurs des cactées sont très éphémères, mais d’une beauté surprenante. La pollinisation des fleurs s’effectue par débordement du pollen des anthères sur les stigmates.

Le céphalium :

Une étonnante particularité:

Il s’agit d’une accumulation compacte de poils, cheveux et soies qui annonce la floraison de certain cactus. Le cephalium apparait généralement à partir de 7 ans et c’est à partir de cette zone que les fleurs se développent.

  • Seuls les Melocactus et les Discocactus possèdent un véritable cephalium. Posé comme une petite couronne, il est perché sur leur corps sphérique. Dès qu’il se forme, la croissance du corps vert s’arrête.
  • On trouve un pseudo cephalium chez les cactées cierges. Il se forme, à l’âge de la floraison à partir de l’extrémité de la pousse, vers le bas et poursuit sa croissance avec le cactus.

Les fruits et les graines

Les fruits et les graines sont très variés.

  • Les fruits sont souvent très bien défendus par une garniture de coussinets épineux qui se développent parfois juste pendant la maturation. Les fruits murs peuvent être imperceptibles, certains sont dissimulés à l’intérieur du corps du cactus, d’autres sont d’une couleur rouge ou orange, remarquablement lumineuse, et peuvent atteindre la taille d’un œuf de poule. Beaucoup sont juteux, charnus et comestibles.
  • A maturité, les graines de cactus sont généralement de couleur brun foncé à noir profond. Seules certaines Mamilaires possèdent des graines marron clair.

Les aiguillons

Ce sont les feuilles des cactées ; leur superficie est réduite au minimum. C’est une disposition très judicieuse, car plus la surface est grande, plus l’évaporation est forte. Les aiguillons se trouvent sur les aréoles et le motif formé par cet ensemble est typique pour chaque espèce. En regardant bien, on constate qu’il y a, sur chaque aréole, deux sortes d’aiguillons :

  • ceux du bord, plutôt dirigés vers le corps et qui l’enveloppent souvent;
  • ceux du centre, généralement plus puissants et moins denses.

La coloration des aiguillons et leur diversité est surprenante et mérite une observation attentive.